
Cette publication retrace la genèse d’un spectacle de danse et de peinture intitulé « Comme des Oiseaux », réalisé en 72H avec Louise Soulié, danseuse et chorégraphe. J’évoque dans un premier temps pourquoi je me suis dirigée vers de nouvelles pratiques artistiques, puis de ma rencontre avec Louise et la naissance du spectacle.
Nourrir ses pratiques artistiques

J’ai l’intuition depuis longtemps que l’art permet de toucher différemment les gens. En passant par des voies détournées et en s’attachant à parler plus au cœur qu’à l’intellect. Peut-être parce que cela est le fruit d’une expérience de vie. (Et il faut dire que les dernières études de neurosciences vont dans ce sens.)
En 2024, ma pratique de facilitation graphique a commencée à s’assécher. J’avais la sensation de dessiner de manière rationnelle, et non plus sensible, pour correspondre à certains codes graphiques que je voyais passer sur les réseaux sociaux : modélisation, infographie, bullet-point et compagnie… Assez loin de mes sensibilités originelles. Alors, je me suis autorisée à faire un pas de côté en ayant recours à d’autres disciplines : danse, chant, peinture… Bref, de retourner à mes premiers amours en étant détachée de toute commande rémunérée.
La naissance de « Comme des Oiseaux »
Un heureux hasard m’a fait rencontrer Louise Soullié (merci à la CAE ClaraBis) : nous avons tout de suite eu l’envie de faire quelque chose d’hybride, entre danse et dessin. La thématique des oiseaux est venue très rapidement : j’avais ce projet en tête depuis longtemps de parler d’immigration de manière détournée. Pas une idée très originale, mais qui fonctionne : les oiseaux, ça inspire la liberté, la poésie… Nous pouvions évoquer l’aspect très aérien et l’emprisonnement et cela résonnait avec l’actualité (Trump, la montée de l’Extrême-Droite, la Palestine, l’Ukraine…).

C’est en expérimentant des projets hors-du-commun que naissent de nouvelles ouvertures. Mélanger le dessin et la danse n’est pas un exercice auquel je suis accoutumée. Néanmoins, cette expérience m’aura fait lâcher-prise 🙂
Et Merci à Louise Soulié pour sa détermination, à Rui Owada pour son regard d’expert, à Lou Véronique pour ses mouvements aériens, et à Cheila Simone pour sa superbe voix.
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